


Le bambou est une ressource largement exploitée dans de nombreux pays, notamment en Asie et en Amérique du Sud. Avec plus de 2 000 applications identifiées, il offre un large éventail de débouchés.
Chez Horizom, nous avons choisi de ne pas nous positionner sur l’alimentaire ou le bois d'œuvre, afin de nous concentrer sur un marché en forte croissance et compatible avec une récolte mécanisée : la biomasse.
Qu’est-ce que la biomasse ? La biomasse est tout simplement de la matière organique. Le bambou étant une plante, nous parlons alors de matière organique végétale issue du processus de photosynthèse.
La ressource biomasse la plus utilisée à ce jour est le bois. Bonne nouvelle : le bambou présente une composition chimique très proche de celle du bois (cellulose, hémicellulose, lignine), ce qui lui permet d'intégrer les mêmes chaînes de valorisation industrielle.


Les projections à l’échelle européenne indiquent qu’à l’horizon 2050, la demande en biomasse pourrait être deux fois supérieure à l'offre disponible.
Ajouter graphique
Les industriels ressentent déjà une tension sur leurs approvisionnements, notamment en raison de l'essor des projets à base de bois :
Actuellement, les forêts fournissent l’essentiel de la biomasse. Bien qu'il soit encore possible d'augmenter légèrement les prélèvements, il ne pourront suffire à couvrir la demande croissante, d'autant plus que les forêts jouent un rôle crucial dans la séquestration du carbone. De plus, leur renouvellement prend plusieurs décennies, alors que le bambou, grâce à sa croissance rapide, constitue une alternative durable et complémentaire.Le rapport Bouclage Biomasse (juillet 2024) produit par le gouvernement, estime qu’une production annuelle de 1,5 million de tonnes de matière sèche par de nouvelles cultures ligno-cellulosiques sera nécessaire d'ici 2030 pour équilibrer l’offre et la demande en France. Cela correspond à 50 000 ha de bambou en pleine production.Avec l'intensification de la concurrence sur le marché du bois, les prix augmentent. Chez Horizom, nous estimons actuellemment le prix du bambou à 130 € net / tonne de matière sèche pour l’agriculteur·ice, en nous basant sur :
Au vu du déséquilibre structurel entre offre et demande, il y a fort à parier que le prix de la biomasse continue d'augmenter dans les années à venir.
Chimiquement proche du bois, la biomasse de bambou peut être transformée en divers biomatériaux après sa récolte. 10 ha de bambou peuvent par exemple de produire chaque :

Sa forte teneur en cellulose le rend également adapté à la production de papier et d'emballages biosourcés.
Le bambou a d’autres cordes à son arc puisqu’il peut trouver sa place au sein de la chimie du végétal. Les produits biosourcés issus de la biochimie sont déjà présents dans notre vie quotidienne : hygiène, entretien, cosmétiques, pigments, etc. Mais plus que jamais, la chimie du végétal contribue à répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux majeurs des industriels et de notre société.Valorisation du bambou en biochimie bambou


